À l’adjoint au sport de Lyon 3è (suite)

Cool, j’ai encore un mois pour faire chier l’adjoint au sport de Lyon 3è et sa clique, grâce à ce blog (il aura au moins servi à ça !). Oui, parce que j’ai appris que la publication en lettre ouverte du premier courrier l’avait passablement énervé, monsieur l’adjoint (et sa clique). Je lui ai envoyé le courrier qui suit, mais il est resté sans réponse, celui-là aussi… Alors je me suis dit qu’il méritait bien encore un dernier courrier et, avec, le petit désagrément de la publication de l’ensemble (pendant qu’on y est…) !

Courriel du 15 janvier :

Monsieur l’adjoint,

Fin septembre, je vous ai fait savoir que le gymnase Mazenod était inoccupé le lundi soir sur le créneau que nous occupions jadis. Vous nous avez assuré qu’il était occupé et que l’activité n’avait simplement pas encore débuté. Nous vous avons fait confiance. Mais par hasard, un de mes élèves est passé devant le gymnase le lundi 10 décembre vers 19 h 15, et n’y a vu aucune activité. J’ai vérifié moi-même le 17 : même chose. Ensuite, c’était les vacances scolaires. Voulant être sûr de ne pas polémiquer inutilement, j’ai voulu attendre et vérifier encore les lundi 7 et 14 janvier. Gymnase toujours éteint. Voilà les faits exposés.

Maintenant discutons…

Pour commencer, je voudrais vous dire que tout ce qui va suivre n’a rien de personnel. J’ai toujours dit et considéré que vous n’étiez, dans cette affaire, qu’un pion, un exécutant. Malheureusement pour vous, vous êtes notre interlocuteur. Je m’adresse donc à vous, mais à travers vous à votre hiérarchie.

Les conclusions que je tire sont les suivantes :

− soit vous n’étiez pas au courant de l’inoccupation du gymnase en début de soirée le lundi, auquel cas vous faites preuve de désintérêt pour votre fonction − si vous êtes d’accord avec moi pour dire que votre fonction consiste à promouvoir l’activité sportive dans l’arrondissement,

− soit vous étiez au courant, et là c’est plus grave… car vous feriez montre alors de mépris à l’endroit des citoyens envers qui vous avez des devoirs (me semble-t-il).

Soyons humble : peut-être mon raisonnement est-il insuffisant par carence d’informations ; si vous avez des éléments à me fournir, je suis disposé à vous écouter et à revenir sur mon jugement (seuls les imbéciles ne changent jamais d’avis…) assez rude, j’en conviens.

Remarquez, je peux comprendre que vous ayez gardé une certaine rancœur envers moi, après le courrier que je vous ai adressé l’an dernier. Que vous n’ayez pas daigné me répondre en est probablement une preuve.

J’aime bien être parfaitement sincère lorsque je communique, aussi je vais vous exposer ce qui s’est échangé entre mes élèves et moi…

Leur avis, globalement, c’était qu’il serait bien de reprendre rapidement notre créneau (au moins celui du lundi), et de nous remettre au travail, car nombreux sont ceux qui ne pratiquent plus depuis l’an dernier.

Mon avis à moi était très différent. Je pensais qu’il serait bon de mettre sur la place publique la manière dont est géré le gymnase. Parce qu’il me semble que les citoyens ont le droit de savoir comment travaillent leurs élus qui, en l’occurrence, mériteraient une petite correction (de mon point de vue). Attention : encore une fois, cela n’a rien de personnel… J’avais envisagé, pour ce faire, de contacter un de mes amis journaliste, pour dire que je trouve scandaleux que les représentants des citoyens ne fassent pas leur travail du mieux possible. Et à moins de considérer qu’une installation restant inutilisée alors qu’elle pourrait l’être est la marque d’un travail bien fait, je considère moi que votre travail est mal fait.

Bien sûr, l’argument qui m’était opposé était que l’aïkido est un art de paix. Mais de mon point de vue, il ne s’agit pas de guerre, mais de rétablissement de l’ordre. L’aïkido est la voie de l’harmonie, et comme vous le savez, pour les orientaux, l’harmonie nait lorsque chaque chose est à sa juste place.

De mon point de vue, l’intérêt supérieur est que les errements des élus soient corrigés. Mais mes élèves souhaitent avant tout reprendre la pratique au plus vite, dans le calme. Je vous propose donc de rétablir l’ordre dans cette affaire. Je me plie à cette solution uniquement dans l’intérêt de mes élèves. Pour ce qui me concerne, si vous avez parcouru un peu mon blog, vous savez que je n’ai absolument rien à perdre à titre personnel. J’enseigne totalement gratuitement, et je peux pratiquer pour mon propre compte avec mon professeur, ce qui est pour moi un grand plaisir aussi. C’est donc pour mes élèves que je vous propose d’en rester là.

La balle est dans votre camp.

Salutations.

PS : Je n’ai pas jugé utile de mettre ce courrier en lettre ouverte… mais je ne suis pas un imbécile, attention !

Courriel du 25 janvier :

Monsieur,

J’avoue que j’ai un peu de mal à comprendre votre comportement. D’un point de vue humain, et d’un point de vue « professionnel ».

D’abord, ce n’est pas très poli de votre part de ne pas répondre à un courrier (c’est la deuxième fois, au passage). Mais le manque d’éducation ne vous dispense pas de rester un minimum respectueux de votre mandat. Parce qu’il est question aussi de votre fonction d’élu, dont, semble-t-il, vous n’avez rien à faire. J’imagine bien qu’en politique, on s’arrange avec sa conscience… mais moi, je ne fais pas de politique, vous comprenez ?

Certains de mes élèves m’ont prédit l’absence de réponse de votre part. Je leur ai répondu que je ne pensais pas que vous puissiez être bête à ce point. Il faut croire que je me suis trompé. Je pensais, en effet, que vous alliez comprendre comment les choses allaient se jouer si vous ne remettiez pas en place l’ordre que je vous avais demandé (gentiment, il me semble) de rétablir. Reconnaitre qu’on s’est trompé, c’est faire preuve d’intelligence. Encore faut-il en être doté… Certes…

Je suis étonné qu’en tant que pratiquant d’art martial vous ne soyez pas capable d’évaluer la force de votre adversaire potentiel. Surtout quand il n’a rien à perdre… Vous le savez, ça, que je n’ai rien à perdre, non ? Je vous explique : quelqu’un qui n’a rien à perdre ne craint rien ni personne. Ceux qui ont un peu de pouvoir devraient toujours garder ça dans un coin de leur cerveau.

La suite la voici…

Je suis passé au gymnase tout à l’heure, et j’ai pu voir la gardienne et le tableau d’occupation. Tous les créneaux que nous occupions sont inutilisés depuis le début du mois, et il semble bien que cela ait été le cas depuis la rentrée. Ce qui m’a considérablement énervé, c’est que j’ai pu apprendre que l’information est remontée depuis longtemps, et que vous êtes parfaitement au courant du problème. C’est contraire à ce que m’a rapporté un ami commun (comme quoi, la formule « les amis de mes amis sont mes amis » ne se vérifie pas toujours…) à qui vous avez prétendu que vous ne saviez pas pour les créneaux inoccupés…

Je vais donc faire sans vous, c’est à dire voir directement avec le service des sports de la ville (et non de l’arrondissement) et/ou avec la presse, si nécessaire.

Comme je sais que vous êtes très sensible aux attentions délicates, je vais me faire un plaisir de publier le courrier que je vous ai adressé il y a 10 jours , suivi de celui-ci, sur mon blog. Mais si… ça me fait plaisir !

Je vous remercie d’avoir fait ce que vous avez pu pour régler ce problème… c’est à dire rien. Probablement êtes-vous de ces gens qui pensent que les problèmes se résolvent d’eux-mêmes, si, surtout, on ne s’en occupe pas. Moi je les appelle des incapables, et il semble que ce soit le cas pour vous et votre hiérarchie.

Pendant que j’en suis aux remerciements, je vous remercie aussi pour la contravention que j’ai prise pendant les 5 minutes que j’ai passées au gymnase tout à l’heure. Vous n’y êtes pour rien (encore que…), mais ça me fait plaisir de vous remercier encore une fois. D’habitude je positive ce genre de désagrément sans difficulté, en me disant que cet argent servira au financement d’une installation sportive, par exemple (au hasard l’exemple…), mais aujourd’hui, l’idée qui me vient, c’est que cela peut permettre de payer des élus comme vous et votre fine équipe… Probablement ça, qui m’irrite un peu.

Bon, j’en arrive à ma conclusion…

Je dois malheureusement admettre que j’ai eu affaire à un incapable, mal éduqué, à l’intelligence d’un âne (et je suis désolé pour les ânes), à la réactivité d’une tortue anesthésiée (pareil…), et qui ne mérite pas d’être un élu. Ça m’ennuie, d’ailleurs, d’en arriver à une telle conclusion, mais je ne trouve aucun argument qui me permette de revoir mon jugement dans la situation actuelle. Je crois que je n’ai rien oublié… Ah si, excusez-moi… Vous êtes, en plus, de mauvaise foi. Pardon pour l’oubli !

Je pense que nous n’avons plus rien à nous dire, et je me dispense de vous saluer.

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