Roselyne… Faut reconnaitre que c’est un bien joli prénom. Pourtant, il évoque automatiquement une certaine Bachelot. Dommage. Enfin dommage, mais ça tombe bien quand même, parce c’est de cette Roselyne là dont je voudrais parler.
Je ne me rendais pas compte de l’importance de cette femme. D’ailleurs, dans mon blog, elle apparait quelquefois. Parfois avec des gros sabots, comme dans la grippe A, et parfois plus subtilement. Par exemple dans la lettre à Philippe Jullian, elle me permet d’avancer sur une question aussi délicate que : l’Homme a-t-il un libre arbitre ? Je suis quand même arrivé à avancer remarquablement grâce à elle. Souvenez-vous, j’avais écrit qu’en l’absence de libre arbitre, ce serait le déterminisme qui ferait que ce qui est, est. J’avais utilisé l’exemple de l’arrivée de Roselyne Bachelot au ministère de la Santé par le fait du seul déterminisme… ce qui me permettait de réfuter automatiquement l’hypothèse. Il faut donc se résoudre, grâce à cette hypothèse réfutée, cette impossibilité logique… grâce à Roselyne en somme, qu’une part de libre arbitre existe. Même − surtout − pour que l’Homme puisse faire des bêtises, donc.
Mais Roselyne est là même quand elle n’est pas citée. Quand je pense conflit d’intérêts, je pense à elle, je ne sais pas pourquoi… ; et quand je pense football aussi : je la revois, telle une illuminée, essayer de remettre l’équipe de France sur les rails, en Afrique du Sud, puis, toujours aussi allumée, nous (et leur) jouer du violon en espérant un mieux… pour finir par tirer à boulets rouges sur les « petits caïds » qu’elle soutenait la veille (tapez « bachelot-football », il y a de quoi s’amuser un moment, ça vaut vraiment le coup !). Une caricature du politicien qui peut dire exactement le contraire de ce qu’il a dit la veille, sans aucun problème et avec la même conviction apparente (comme quoi, c’est un métier qui n’est pas permis à tout le monde !).
Si, il y a un sujet pour lequel je ne pense vraiment pas à elle, c’est quand on parle des gens qui ont le sens du ridicule.
Ces dernières semaines, elle est revenue au devant de la scène, telle une évidence, pour m’apporter du réconfort. Enfin, si on peut appeler cela un réconfort… Je veux parler de mon billet sur le vote : croyez-moi ou pas, la Roselyne me conforte dans ma position. Je m’explique… Si j’avais voté, j’aurais plutôt voté Hollande au second tour. Et si je l’avais fait, aujourd’hui je serais en train de me demander pourquoi j’ai voté pour un type qui est allé cherché, parmi les personnalités de l’opposition, celle qui, d’après moi, est la plus incompétente de tous les membres des derniers gouvernements (même s’il y avait un sacré choix niveau incompétence !). Jamais vu quelqu’un d’aussi nul dans sa fonction. En plus, on ne peut pas dire qu’elle n’a pas manqué de mépris envers le peuple, en plaçant son fils à un bon poste pour lequel, d’après ses diplômes, il était parfaitement incompétent − tiens, voilà peut-être un caractère familial. Et, donc, le Président lui-même aurait eu l’idée de l’appeler pour participer à la commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique.
Je me dis que je n’aimerais pas être à la place d’un votant de « gauche ».
Un petit service tout simple qu’il aurait pu nous rendre, le Président, c’était de la laisser tranquille, et surtout silencieuse, dans son coin, la Roselyne…
Manœuvre politique… sûrement (quoi d’autre ?). Mais beaucoup trop compliquée pour moi. Une explication que l’on pourrait avancer, c’est que Roselyne, c’est une « anti-boussole » : elle indique ce qu’il ne faut pas dire, ce qu’il ne faut pas faire, et comment il ne faut pas se comporter. Peut-être est-ce pour cela qu’elle est rappelée pour servir la République ?
Mais finalement, je préfère me passer d’explications fumeuses pour expliquer quelque chose d’incompréhensible pour moi : comment peut-on encore donner du crédit à ce personnage ? Je préfère continuer de comprendre à peu près ce que je fais, et tant pis pour les urnes…
PS : J’aurais pu aussi parler de sa finesse, à Roselyne, comme lorsqu’elle est sortie d’un Conseil des ministres chaussée de Crocs roses, après un pari sur un nombre de médailles françaises au JO de Pékin. Je ne suis pas très pointilleux sur la tenue vestimentaire des ministres, mais j’avoue que cela ne m’a pas vraiment amusé. J’imagine que ça a dû bien faire rire des ados, c’est sûr, mais il s’agissait de ministres, là, quand-même…